Philippàvélo

Portugal Octobre 2008 :1er voyage hors frontière à vélo ! ! !

22 Septembre 2015 , Rédigé par philip Publié dans #Portugal

                      Pour mon 1er voyage à vélo, hors frontière, j'ai décidé d'aller jusqu'au Portugal !

Mais vu que je n'ai qu'une semaine et demi de vacances, pour que ce soit moins fatiguant et plus rapide, je vais mettre mon vélo dans un sac puis dans le train jusque là-bas.
 
Direction Coimbra !
Et c'est parti ! ! !

Jeudi 23 octobre 2008:
           Incroyable ! J'y suis ! ! J'ai passé la frontière espagnole !
                                        À Bordeaux, tout le monde parle français.
                                        À Biarritz tout le monde a un accent du sud.
                                        À irun tout se mélange !
À irun, il a fallu changer de train : les espaces entre les rails ne sont pas de même taille. Tout le monde descend ! Et moi je transporte en vélo dans un grand sac ! Et c'est très lourd !
Un petit contrôle... frontière oblige, et hop, je grimpe dans un petit compartiment à cinq lits : au-dessus, il y a un portugais/ brésilien et normalement, plus tard, il y aura deux personnes en plus. Je glisse délicatement mon sac à vélo sous une couchette.
                   Avant de m'endormir, je regarde par la fenêtre et je vois l'Espagne de nuit ! ouaaahhh ! Des lampadaires espagnols !
Normalement, demain matin à 8:30, j'arrive à Coïmbra.

Vendredi 24:
          levée à 7:15, toilette succincte et j'attends en regardant le lever de soleil, orangé sur un lac fumant... ouaaahhh !... De la brume !!
9:00, je descends du train et j'essaie de rassembler les morceaux du vélo. Pendant que je traficote, un chef de gare annonce les trains, en portugais ! (Normal, mais j'y pige que dalle !)
Bon, il faut que je sorte de cette ville et que je trouve la N111 ou l'Office du tourisme. Bon, c'est décidé, j'y vais au pif ! Direction le centre-ville. C'est le boxon : des voitures, des klaxons, des côtes, des piétons et pas d'office de tourisme. Ça craint. AH ! ! Une pancarte : Figueras ! C'est parti ! 011


Samedi 25
nuit fraîche dans le camping de Figueras sous les pins cramés de l'été et ce soir, je dors à Nazaré.012

Dimanche 26 octobre:
20° le matin et 30° l'après-midi ! En France, il doit geler ! ha ! ha ! ha ! J'ai même attrapé des coups de soleil. Aujourd'hui, 80 km avec des petites montagnes ! J'ai dû battre mon record de distance et d'altitude (200 m ! ha ! ha ! ha !) !
            Je commence à m'adapter aux décors, au langage, aux détritus en plastique qui longent les routes (laissés par les touristes de l'été), aux campings trois étoiles qui n'en valent que deux, aux chiens qui aboient tout le temps quand je passe, aux chaussettes à laver tous les soirs,  à la nuit qui arrive vite (18:00), etc... Demain, j'ai le choix entre un trajet de 40 km et un de100 ! La nuit porte conseil...

Lundi 27 (18:30)
         il fait déjà nuit, j'ai du mal à m'y faire. J'ai fait 102 km aujourd'hui et je crois que je n'aurais pas pu en faire un de plus !
J'ai eu du mal à trouver le camping de Gambia : une personne me dit: « c'est pas loin », l'autre me dit le contraire, deux fois je suis revenu sur mes pas... Sur mes pneus !. Enfin, une personne me dit avec la gestuelle:  « si si, à droite et c'est tout droit » je tourne donc à droite et me voilà dans un chemin de terre ! Je croise un type en camion (genre EDF avec la grue) et me confirme « si si, c'est tout droit ! » J'y vais, il faut faire confiance. Mais deux kilomètres plus loin, toujours sur le chemin de terre, et je m'arrête pour demander ma route... Le camion EDF me rattrape et le type m'invite à monter : on charge le vélo à l'arrière avec les sacoches qui pèsent une tonne ! Et il me dit dans un français approximatif « pas la peine de l'attacher, ça ira ». Super ! Je commençais à en avoir plein les mollets. Assis à quatre devant et d'une oreille hypertendue, j'écoutais les blagues du franco-portugais et d'un oeil inquiet , je regardais mon vélo vaciller...

Un quart d'heure plus tard, ils me déposeront devant le camping ! ! !
                         OBRIGADO ! ! !

014
Mardi 28:
                      j'ai dépassé Lisbonne et Setubal. Je n'ai aucune envie d'aller dans ces grandes villes : trop de monde !
Aujourd'hui la température n'a pas dépassé les 20° avec quelques gouttes de pluie la nuit dernière. Beaucoup de vent qui me pousse : dans une descente je fais une pointe à 50 km/h ! Le délire ! Il faut juste faire attention à ne pas tomber... Les routes dans cette région, sont quasiment toutes défoncées !
Pour arriver au camping duquel j'écris,( j'ai cru qu'il n'existait pas), J'ai traversé une forêt de sapins sur deux ou 3 km, pas de route, juste un chemin chaotique sablonneux, des bosses et des trous partout, des côtes et des descentes bien raides, tout ça pour finir sur un terrain en construction ! Heureusement, j'ai rencontré une personne très souriante (ou moqueuse) qui me dit que c'est juste derrière la dune. Cool ! mais dis donc ?... C'est l'aventure !!!!

Mercredi 29:
70 bornes et toujours ce soleil qui me crame le visage ! Sinon, super journée ! Sauf une côte bien raide jusqu'à 300 m ! ! ! Record battu ! Super décor : montagnes en fond,013 chênes-lièges à perte de vue, la mer tout au loin et des routes toutes neuves sans trous ! Sans bosses !
Il faut que je me dépêche, il va bientôt faire nuit (aïe ! aïe !, saletés de moustiques !). Que pourrais-je écrire d'autres ?... J'ai dépassé les 500 km ! Il fait 16° ! Je suis en pleine forme ! Ah si, j'ai mangé dans un resto portugais et c'était super bon, chaud avec de la viande, des carottes, et du chou ! Bref, une potée !!! Je commençais à en avoir marre de ces sandwiches !

Jeudi 30
journée galère : ce matin je plie ma toile sous le vent et une demi-heure plus tard, de la pluie ! La première ! C'était assez pénible, d'autant que j'avais le vent de face ! Heureusement, j'étais équipé et j'ai prévu un parcours plus court. Ce midi, j'ai mangé dans un abri-bus : très rigolo !
                J'en suis à 562 km, il doit en rester 300 pour arriver à Séville. Il faut que je vérifie sur la carte... Zut ! je n'ai pas la carte d'Espagne... Disons : 180 km jusqu'à la frontière espagnole et 150 jusqu'à Séville, soit cinq à six jours ! On verra...

 

Vendredi 31
ce matin, vu qu'il a plu toute la nuit comme hier, une idée germa dans mon ciboulot ...

Prendre le train ! ! !

J'ai pu regarder la météo sur le net et comme pour m'encourager à repartir : de l'eau, de l'eau, de l'eau, de l'eau, de l'eau et ... de l'eau ! Avec beaucoup de courage, je jette un oeil sur les horaires de train entre Lagos et Coimbra... Départ : 14:10 ! Très cool ! Je plie la tente toute mouillée et pleine de boue (j'en rajoute pour me trouver des excuses) et je fonce en direction de la gare de Lagos : 36 km, facile ! Go go ! ! !  017

 

Fin du périple :
          Après sept heures de train, me revoici à Coïmbra. J'essaie de me renseigner sur les trains vers Paris via irun et... Il n'y en a plus avant demain : 18:25 ! Il n'y en a qu'un par jour. Mais peu importe : je rentre ! En attendant il faut que je trouve un camping et vu qu'il est 22h, ça risque d'être compliqué. J'aperçois une caserne de pompiers et je demande à un BOMBEIROS... Il m'indique une solution de secours chez des collègues en dehors de la ville. C'est parti ! Mais 100 m plus loin, sur ma gauche... un superbe hôtel ibis ! Pas d'hésitation : j'y vais ! Le confort total ! Très très cool ! ! ! Et j'ai même pas honte d'avoir abandonné mon périple tellement j'y suis bien.... Quel aventurier !!!

                                                    Petit déjeuner extra complet et petite balade en ville en attendant le train de 18:25 !
Je suis bien content de rentrer, mais je commence à regretter de ne pas avoir été plus loin, mais bon, pour un premier voyage hors frontières, c'était déjà pas mal. Même super sympa ! Super bien ! ! Ouais ! ! ! La prochaine fois, il faudrait que je m'organise un peu... Vivement le prochain voyage ! 

mon trajet sur Gougueulle :  link

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L
Coucou ! Me revoilà, dans la blogosphère, pour exprimer mon ressenti en admirant les blogs des uns et des autres <br /> Amicalement. <br /> Lyly
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